À l’âge de 50 ans, notre cercle d’amis est déjà bien approvisionné. Qu’est-ce qui peut alors être la valeur des amitiés soudaines et inattendues faites à la fin ? Et cela vaut-il la peine de commencer quelque chose ?
L’ amitié est bonne pour la santé. Et ce indépendamment de l’âge !
L’établissement de liens avec les autres maintient une vie relationnelle essentielle pour tout être humain qui, autrement, pourrait être séparé et isolé du reste du monde. L’amitié a de nombreux effets curatifs. Être capable de faire confiance, partager des sentiments, être compris pour augmenter la confiance en soi. Il a également été prouvé scientifiquement que l’amitié et surtout la relation avec les autres aident à maintenir l’activité cérébrale et donc à lutter contre l’apparition de la maladie d’Alzheimer. Être en contact avec les autres est également une occasion d’augmenter votre espérance de vie. Une étude menée en Australie par des scientifiques a montré que les personnes ayant des relations riches voyaient leur risque de décès diminuer de 22 %.
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La durée ne garantit pas l’amitié Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la valeur de l’amitié ne dépend pas uniquement du nombre d’années passées à travailler les uns avec les autres. Ce n’est pas parce que vous avez entretenu des liens privilégiés avec un ami de l’enfance ou du lycée qu’une nouvelle amitié ne sera pas en mesure de rejoindre cette relation.
« L’important est surtout l’intensité de la relation », explique Sandra Raveau psychologue et psychothérapeute. Et que ce soit il y a 20 ans ou une semaine. Dans la relation amicale, notre capacité à mettre de côté la personne que nous rencontrons, la façon dont nous avons pu nous donner l’un à l’autre en lui faisant confiance est un bon indicateur de la force du lien.
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L’amitié est avant tout une histoire d’occasion Ils sont sûrement plus nombreux à l’âge de 20 ans. Nous sommes au début de la vie, l’école, le collège, les premières dans le monde du travail sont un excellent tremplin pour apprendre à connaître le monde. Il n’y a qu’un seul gâté pour le choix de mettre votre propre acquisition sur une personne.
A 50 ans, c’est autre chose. Les opportunités sont moins fréquentes, ce que vous dites, surtout si nous mettons tout dans votre travail. Le risque de désocialisation est alors plus élevé lorsque l’activité professionnelle cesse.
C’ est pourquoi il est important de nourrir votre vie professionnelle en plus. Multipliez les visites, les activités de loisirs, l’investissement dans différents domaines, toutes les opportunités sont bonnes de rester en contact. « Surfer sur les réseaux sociaux est aussi un moyen de se connecter avec le monde tout en maintenant d’autres formes de communication plus concrètes », conseille notre expert.
Pour vivre une belle amitié à l’âge de 50 ans ou plus, vous devez également vouloir. Les expériences de passé, la façon dont les amitiés ont été vécues avec bonheur, partage ou avec un sentiment de trahison, d’inconfort, d’abandon peut nous rendre sceptiques quant à l’arrivée d’une nouvelle amitié. « Cela dépend donc de la réaction de chacun à une situation où nous étions ébouillantés », explique Sandra Raveau. Mais l’essentiel est de surmonter cette situation seul ou avec l’aide d’un thérapeute et d’apprendre pourquoi ne pas gérer cette nouvelle amitié, la mettant à la bonne distance. Pas trop loin, pas trop envahissant. Notre personnalité à l’âge de 50 ans est souvent plus affirmée, nos relations avec les autres peuvent être plus distantes, nécessitant moins de soutien ou de présence constante de vos amis. C’est comme si un couple obtint son diplôme à 50 ans. Nous ne partageons pas tout et tout le temps ensemble.
Et si c’est trop envahissant ? Il ou elle vous tient dans des baskets comme un adolescent ludique, se manifeste 10 fois par jour et ne peut plus faire sans vous une seule extrémité de semaine ? Évidemment, cette amitié est très saisissant. « Il est bon de se positionner d’abord sur ce que nous voulons dans cette amitié. S’il y a un écart entre notre investissement amical et celui de notre ami et cela nous dérange, alors nous devons réajuster, conseille notre expert. Quelqu’un qui a trop de demande émotionnelle peut être mal à l’aise et nous renvoyer à nos propres limites. Il peut demander à être entraîneur ou cooning sans que nous vouions jouer ce rôle. »
La meilleure chose dans ce cas est d’en discuter avec cet ami très gai et de fixer des limites qui conviendront tellement pour se rendre à une bonne distance. Il sera alors nécessaire de vérifier que tout le monde a réussi à respecter ce compromis. Et si ce n’est pas le cas, alors nous devons en parler à nouveau.
Et si on abandonne l’amitié ? Est-il bon de remettre en question ce manque de connexion et cette renonciation ? Pourquoi pas avec l’aide d’un psychothérapeute. Parce que beaucoup fois celui qui renonce à tant de partage, s’enfuit inconsciemment de quelque chose. « On peut se sentir en sécurité lorsqu’il est connecté », explique Sandra Raveau. A-t-elle peur d’être abandonnée ? Parce que le fait d’être connecté à quelqu’un risque nécessairement de rompre ce lien. »
Quelques conseils pratiques pour cultiver l’amitié
- Restez ouvert aux autres
- Multiplier les opportunités de visites
- Communiquer sur les réseaux sociaux
- Accepter la part des risques à combler (abandon, conflit éventuel)
- Comprenez que vous pouvez apprendre des autres à tout âge et vice versa.